lundi 9 mai 2016

9 mai 2016 - Ce soir, on lit


Aujourd’hui les artistes de Diégo accueillent ceux d’ailleurs, une fausse bretonne, quoique véritable espagnole, une vraie bretonne résidant à Lyon, un lyonnais avec un nom ukrainien, un musicien de la Réunion qui en fait est comorien et un autre musicien provisoirement diégolais et remarquablement burkina bé.

Quand on vous dit qu’on est tous des intrus.

Il ne manque plus que Didier le belge, qui pour le coup l’est de manière exclusive, de la racine du cheveux jusqu’à la pointe de l’accent, du cent pour cent pure frite. 

La première partie de la résidence s’achève ce soir avec la lecture des textes. Lolita, trois textes, Eric, trois textes, et l’on attend avec impatience d’entendre leurs voix. Ce sont des voix créoles, malgaches, des voix du vent et des voix de paniers suspendus. Ce sont des voix de chats, des voix de brigands, des chuchotis et des chansons, des voix de mains qui claquent, des voix de gorge qui raclent, des voix de vazaha, des voix d’enfants, des voix de pieds, qui tapent et qui glissent, à la fin une philharmonie bien peu classique, mais tremblante et rauque, et langoureuse, comme si une flûte à bec avait fricoté avec un coquillage.


A l’issue des lectures, Filip tire au sort les équipes. C’est le moment un peu fatal où l’on se retrouve au bord du vide et demain, il faut avancer (un saut sans élastique).


Demain : c’est encore loin, il faudra quelques doses de caïpirinha pour trouver le courage d’achever le jour d’hui.

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