vendredi 6 mai 2016

5 mai 2016 - Férié comme le vent



Aujourd’hui, RIEN : c’est férié.

Non, en vérité, ça n’est pas férié pour tout le monde. Ici, à l’Alliance, il y a des tas de gens qui s’agitent dans tous les sens pour que samedi prochain, dès 9 heures,  la médiathèque ouvre ses porte sur la ZUT !

Non, décidément, ce n’est pas férié pour tout le monde et j’entends sans discontinuer le glissement de pieds nus sur le sol (c’est doux aux oreilles) et le hurlement strident d’une machine à gratter la pierre ou la ferraille (ça, pour le coup, ce n’est pas tellement agréable) et ça cogne aussi, à coup de grosses branlées de marteau-massue.

Je ne sais pas ce qu’ils font tous, mais ce que je vois c’est que du mobilier passe d’une pièce à l’autre, et ça ressemble à un calvaire, tellement c’est lourd. Les livres aussi, ça pèse.  Pourtant, ce qu’il y a dedans, c’est léger comme le vent. Des pages et des pages recouvertes d’encre noire et des phrases, légères comme le vent. Des étagères aux dimensions précises, pénibles à trimbaler, et des mondes imaginaires, légers comme le vent. Des ordinateurs, des unités centrales, des fils en pagaille qui feront bientôt d’impossibles nœuds sous les tables et des promesses d’histoires, légères comme le vent.

Comme le disait l’excellent Alfredo Bryce Echenique (s’il n’est pas au menu de la médiathèque, il faudra y remédier : cet homme écrit des pavés, légers comme le vent), comme donc le disait si bien cet auteur d’un autre continent excessivement sud-américain, NE DEPRIMEZ PAS, IMPRIMEZ !

Pas férié pour tout le monde, en vérité.



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