lundi 2 mai 2016

2 mai 2016 - 10h30 - Nouvelle édition des Voix de la marionnette


Bienvenue dans la ZUT ! Le thème, cette année, tourne autour de l’INTRUS. Tiens tiens ! Comme c’est étrange ! Justement, il manque un auteur. Les gardes-frontières n’aiment pas l’improvisation. L’ile Maurice, cette année, restera au large, et Zut.

Pour qu’il y ait des intrus, il faut des ports (ça marche aussi avec un e à la fin : pour qu’il ait des intrus, il faut des portes): ça tombe bien, on est à Diégo Suarez et... oh! C'est un port!
 
S’il n’y avait pas de port, il n’y aurait pas d’intrus. Le port est là pour accueillir tous les intrus du monde.
Qui ne sont des intrus qu’en arrivant au port.
Avant, ils sont entre eux, ils sont accrochés à une rive quelconque, ils ont un cordon qui les rattache à une vie écrite ailleurs.

C’est en descendant du bateau qu’ils deviennent des intrus.

L’intrus intrigue. On ne sait pas d’où il vient, il n’est pas tout entier appréciable, il ne parle peut-être pas la même langue (on l’admire parce qu’il parle une autre langue, ça le rend plus intelligent, ça le rend plus riche, ça le rend plus inaccessible). Il fait peur parce qu’on ne le possède pas complètement. On ne pourra jamais, même s’il raconte sa vie, faire le tour de sa personne. D’ailleurs, il n’est personne et on ne lui demande rien.

Il y a des bouts de lui qu’on ne parviendra jamais à concevoir. L’intrus n’est pas concevable. Il n’est même pas pensable.

A moins qu’on aime le mystère. La face cachée de la lune, plus que la lune elle-même.

Dans ce cas, on prendra l’intrus pour ce qu’il est : un risque à prendre.

On ne nait pas intrus, on le devient. Par la grâce des ports et par la grâce des frontières.

De ces ports et de ces frontières, il sera donc question.

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