mercredi 11 mai 2016

11 mai 2016






Grand soleil sur la terrasse ce matin. Pas d’ombre. La journée va être chaude.


Premières répétitions, premières angoisses qui se manifestent dans les yeux des metteurs en scène. On n’est pas encore tout à fait dans le « lâcher-prise » : on se tient encore au bastingage (Zut ! Capitaine !) parce que quand même, ça fait haut.
Mounawar pose la nappe, puis il met la table : d’abord les verres, les couverts, la bouteille en dernier avec le bruit caractéristique du bouchon qui fait « pop ! ». Et tout ça vous balance une musique. Au même moment, des feuilles de papier journal, entre les mains de Samantha, de Prisca et de Stephano, chiffonnées, font naître une silhouette : la première marionnette fait ses premiers pas. Titubante, un peu maladroite, émouvante.

Deuxième parade. Dans la rue, à son passage, on voit plein de gens heureux. Le  soir, l’Alliance française accueille un spectacle traditionnel malgache. La salle est pleine. Le public, enthousiaste.
Bon. Alors. Qu’est-ce qu’on attend pour déclarer l’art Grande Cause Mondiale ? Une cause à défendre, quoiqu’il en coûte ? Ce que j’entends ici c’est que l’ambiance se détériore depuis trop longtemps. Les gens n’osent plus sortir le soir dans la rue alors qu’autrefois Diégo était la ville de la fête. Les gens n’ont plus d’argent, les gens ont peur, les gens mâchent du kat, les gens ne se rêvent plus. A qui profite cet assassinat prémédité de l’imaginaire ? Qui sont ces gros-ventres dont l’arrogance  est au moins aussi démesurée que la peur que leur inspire la liberté de penser ?

Je crois qu’on les connait. Ils sont partout. Ici, dans les 4 roues motrices. Là-bas, dans les plus récents modèles sortis des usines Citroën. Partout, derrière des vitres fumées, pour surtout ne pas nous voir.

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