samedi 17 mai 2014

Jour 12



Déjà, qui s’annonce, la journée de clôture de Zegny’Zo.

On commence à faire certaines choses « pour la dernière fois » : le déjeuner à la Caravelle et, pour s’y rendre, un dernier trajet sous le cagnard, … ah et puis on s’était promis d’aller faire un tour plus loin, tant pis, un autre jour, si l’occasion se présente… il y a comme un genre d’accélérateur de particules autour de cette résidence qui fait que nos journées semblent des demi-journées et les heures, des secondes…

DECISION DU JOUR
UNE SEULE REPRESENTATION DU SPECTACLE DE SORTIE DE RESIDENCE A L’ALLIANCE FRANCAISE JEUDI 22 MAI A 18H30 ET PROBABLEMENT EN MODE DEAMBULATOIRE JUSQU’AU JARDIN TROPICAL.


Ce soir, j’erre et nique vapeur.
Du bleu, du rouge, une pyramide de bidons. C’est subversif, comme ils disent.


Regarde là, ma ville.
Elle s'appelle Bidon,
Bidon, Bidon, Bidonville.
Vivre là-dedans, c'est coton.
Les filles qui ont la peau douce
La vendent pour manger.
Dans les chambres, l'herbe pousse.
Pour y dormir, faut se pousser.
Les gosses jouent, mais le ballon,
C'est une boîte de sardines, Bidon.

Ce soir, 
des marionnettes paradent dans la ville, devant de toutes jeunes danseuses qui se trémoussent le popotin, et tout à coup, dans la nuit diégolaise, comme la foule descend la rue Colbert en criant et chantant et dansant et tapant dans ses mains, tout à coup, dans la nuit sous les étoiles, comme les chiens s’enfuient la queue entre les jambes (ils sont fous ces humains), comme les musiciens battent le trottoir à un rythme d’enfer, tout à coup, surgie de nulle part, ou peut-être tombée d’un nuage, ou plus sûrement arrachée aux entrailles de la terre nourricière, de la terre mère, de la terre rouge où elle sommeillait de toute sa plantureuse nature, tout à coup…

MONIQUE !!!!

La foule DANS L'INSTANT se rue sur son éminente silhouette, 
malgré sa CORPULENCE, la croupe souple 
et des tressautements DE FEU FOLLET ! 
Ô ! DEESSE des marionnettes !


Ce soir encore
Ridel clôture le huitième festival Zegny Zo.
Les Zolo’be en ont rêvé/cauchemardé, les Zolo Be l’ont fait.

Ce soir encore, un peu plus tard,
ou était-ce déjà le matin du jour d’après ?
Je ne sais pas, je n’étais pas là, mais des Voix ont dansé et ri toute la nuit.

Et au petit matin, le sommeil les a mangés.

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